Morphologie
Avant de chercher à en comprendre les tenants génétiques, il est bon de commencer par décrire les qualités et défauts morphologiques communs à toutes les chèvres.
Ainsi, il faut exclure le plus possible les animaux dont les aplombs et la largeur ne sont pas corrects. Il faut toujours garder en tête que nous avons une responsabilité en tant qu'éleveurs et que nous nous devons de sélectionner des animaux dont le corps est fonctionnel.
Il faut faire attention notamment à la miniaturisation qui tend à faire naître des animaux dont la bonne conformation laisse à désirer. Les deux aspects doivent être travaillés tout autant l'un que l'autre.
Quelques schémas pour reconnaître les principaux défauts de conformation chez la chèvre :
Largeur de hanches :
Trop fine - Moyenne - Belle largeur
Vue du dessus :
Bonne épaisseur de ventre et de hanches - Trop fin
Aplombs des antérieurs :
Bons aplombs - Panards - Genoux de boeufs - Cagneux
Largeur de poitrail :
Trop fin - Bon - Epais
Aplombs des paturons :
Correct - Bas jointé
Aplombs des postérieurs :
Jarrets droits - Bons aplombs - Jarrets coudés
Le cas particulier des cornes :
La présence, la forme, la couleur, la qualité et la taille des cornes sont tout autant de données qui se trouvent être génétiques. Il est possible que la taille des cornes soit liée à la santé et à l'environnement de l'animal mais il s'agit de la seule donnée qui puisse être autre que purement génétique.
Les cornes des chèvres peuvent être d'aspects très différents : torsadées, droites, lisses, bosselées, orientées vers l'avant, l'arrière ou vers les côtés... Les possibilités sont très variées, notamment chez la chèvre miniature ! S'il s'agit de quelque chose d'assez original et de propre à chaque animal malgré les similarités flagrantes entre les lignées, les cornes peuvent devenir très embêtantes lorsque leur forme les font se retourner vers le corps de la chèvre... Cela peut-être dû à un fort plaquage vers l'arrière ou encore à une orientation dirigée vers les yeux ou vers les joues. Dans tous les cas, cela oblige l'éleveur a entretenir les cornes et à les couper régulièrement afin qu'elles ne finissent pas par blesser l'animal concerné. Il convient d'éviter le plus possible la reproduction des animaux dont les cornes doivent faire l'objet d'un tel entretien. Il s'agit de cas assez rares mais très problématiques auxquels il faut faire attention, il est en effet nécessaire d’être vigilant lors de l’adoption d’un chevreau, seuls ses parents pouvant alors renseigner sur le type de conformation de cornes qu’il va développer.
Quelques exemples de chèvres dont l'aspect des cornes s'est transmis au fil des générations :
Trois demi-frère et soeurs dont les cornes sont lisses et très orientées sur l'extérieur, Biboune, Barbouille et Badaboum, anciens reproducteurs à l'élevage Nature Hé'laine
Alegria de Nature Hé'laine et sa maman Adalie, toutes deux ayant des cornes fines, pointues et droites légèrement bosselées et orientées vers l'extérieur.